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Commandos marine
30 septembre 2013

Cdo Ponchardier (1943/46) B3 + B4

                                               A la vie, à la mort

 

Commando  S A S  B3, les marsouins de Ponchardier

 

S A S B 3

S A S B 3

Le 04 10 1943, le C L I (corps léger d'intervention) est officiellement créé en Algérie et s'installe à Djiidjelli et dans les environs (Surcouf, Cavallo, Selma, Pointe noire, oued Djendjen, Kerrata). Placé sous le commandemant du LT colonel HUARD, l'effectif atteindra finalement unn total de 1900. Si la majorité est composée de "marsouins" de l'infanterie coloniale, toutes les armes y sont représentées, y compris l'aviation. Le C L I perd définitivement son nom et ses insignes le 01 01 1945 et devient le 5 ème R I C, car à Ceylan où il se dirige, les britanniques ont  le (Ceylan Light Infantry) qui porte les mêmes initiales et arbore un insigne presque semblable. 200 "marsouins" seront affectés au S A S B et formeront le B 2 et le B 3 et rejoindront le B 1 des marins.

 

Effectifs: B1 = 72 - B2= 99 - B3= 98

 

B 3 - Ponchardier

IMG 50 - 500 - Cdo - B 3 - Toulon Septembre 1946 - (Zannelli Michel)

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IMG 50 - 501 - BLANCO Gérard au centre - (Blanco Hervé, petit-fils de Gérard)

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IMG 50 - 502 - BLANCO Gérard au centre - (Blanco Hervé, petit-fils de Gérard)

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IMG 50 - 503 - BLANCO Gérard au centre - (Blanco Hervé, petit-fils de Gérard)

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IMG 50 - 504 Un groupe du B3 - Au premier rang, assis à gauche: FAYOLLE Jean - (Blanco Hervé, petit-fils de Gérard)

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IMG 50 - 505 - BLANCO Gérard - (Blanco Hervé, petit-fils de Gérard)

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IMG 50 - 506 - BLANCO Gérard - (Blanco Hervé, petit-fils de Gérard)

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IMG 50 - 507 - BLANCO Gérard à droite - (Blanco Hervé, petit-fils de Gérard)

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IMG 50 - 508 - BLANCO Gérard à droite, à gauche: DELORME Régis - (Blanco Hervé, petit-fils de Gérard)

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IMG 50 - 509 - BLANCO Gérard à gauche - (Blanco Hervé, petit-fils de Gérard)

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IMG 50 - 510 Chaque remise de l'insigne est accompagnée de son carton avec le numéro de l'insigne - (Michel Zannellei, les commandos de Ponchardier)

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IMG 50 - 511 - Février 1945 - Le lieutenant BARTHÉLÉMY, du C L I, au sommet du Tazaguezaout près du col de Guelma en petite Kabylie - (Le commando des tigres,Jean-Pierre Bernier)

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IMG 50 - 512 - BOUVET et sa Sten Mark IV - (Le commando des tigres,Jean-Pierre Bernier)

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IMG 50 - 513 - Le sergent-chef BÉCHELEN - (Le commando des tigres,Jean-Pierre Bernier)

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IMG 50 - 514 - Devant la pagode du cantonnement de Gallieni, une partie de la 1 ère section du B 3 du lieutenant BARTHÉLÉMY, LAMBERT reconnaissable à son bras en écharpe - 1er rang, accroupis, 3ème en partant de la gauche: FAYOLLE Jean - (Le commando des tigres,Jean-Pierre Bernier)

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IMG 50 - 515 - Repos à Dalat, de G à D: Mlle RUELLAN, POIRIER, CIBRARIO, BAUDENON, BARTHELEMY et LE CAM(Michel Zannelli - "Les commandos de Ponchardier") 

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IMG 50 - 516 - (Blanco Hervé, petit-fils de Gérard)

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IMG 50 - 517 - FAYOLLE Jean - (David son petit fils) 

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IMG 50 - 518 - A droite: FAYOLLE JEAN - (David son petit fils)

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IMG 50 - 519 - FAYOLLE Jean - (David son petit fils) 

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IMG 50 - 520A droite: FAYOLLE Jean - (David son petit fils)

  

Ils y étaient

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

ABD el AZIZ (surcouf) - 1 ère classe -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

AMAR Frédy - 1 ère classe -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

ARNE Jean - Aspirant -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

ATHANASE Gabriel - Caporal -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

AVAZERI Xavier -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierMort pour la France Indochine

BAGAY Louis - Caporal - Mle: 564 - Blessé mortellement le 11 11 1945 à Cantho, reins criblés de balles -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierMort pour la France Indochine

BAJART - Sergent - Tué par une grenade piégée le 20 10 1945 -

BARTHÉLÉMYDécédés

BARTHÉLÉMY Jean - Lieutenant  - Blessé le 04 12 1945, une balle dans la cuisse à Nga-Tu -

BECHELENDécédés

BECHELEN Georges - Sergent -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

BENOIT - Caporal-chef -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés Le 14 10 1961

BERNAILLES Georges - 1 ère classe -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

BIETIGER Henri - Caporal -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

BLANC Léon - Caporal -

BLANCO Gérard 2BLANCO Gérard 1BLANCO Gérard 3Décédés

BLANCO Gérard - Caporal-chef -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierMort pour la France Indochine

BOISSIÈRE - Sergent - Tué le 12 10 1945 à Phu My de plusieurs balles en pleine poitrine -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

BOUCHET - Blessé le 22 05 46 à Tay Ninh -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés le 11 12 1974 à Bordeaux

BOUDET André - Caporal-chef -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

BOUILLAUD Maurice - Caporal-chef - Blessé le 11 11 1945 à Caïrang -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

BOULOY - S/Lieutenant -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

BOURLIATAUD Aimé - Caporal-chef -

BOUVET JeanBOUVET Jean1Décédés

BOUVET Lucien Jean - 2 ème classe -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

BOYER - Caporal-Chef -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierMort pour la France Indochine

BUISSIERES Jean - Aspirant - (cadet de la France) - Tué le 12 10 1945, une balle dans le coeur, au Nord de Saïgon à Phu My -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

CANAL Joseph - Caporal -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

CARO Yves - 2ème classe -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

CASTAGNA Serge - 1 ère classe -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

CASTEDE -  Caporal-chef - Blessé d'une balle dans la tête le 12 10 1945 à Phu My -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

CAZEAUX Maurice - Caporal-chef -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

CERA Pierre - Aspirant - Cadet de la France Libre - Blessé de 4 balles à Caïrang -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

CHALOT Louis - Caporal -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

CHAMAILLOUX Antoine - Caporal-chef -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

CHARLES André - 1 ère classe -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

CHAUSSINAUD Auguste - 2 ème classe -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

CHERON Maurice - Brigadier -

COLOMBANIDécédés

COLOMBANI Jean Mathieu - Caporal-chef -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

COURJUE - 2 ème classe -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierMort pour la France Indochine Le 29 10 1945 à Vinh Long

CROMBEZ - Caporal chef -  

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

DAIN Pierre - 2 ème classe -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

DAUBIZIT Henri -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

DAUMUR - Sergent-chef - Blessé grièvement, une balle dans son casque, commotion cérébrale -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés Le 19 01 1962 à Saint Médard de Guizières

DECAUZE Pierre - Caporal-chef -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

DORVAL - 1 ère classe -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierMort pour la France Indochine

DUMONT Pierre - Caporal-chef - Tué le 12 10 1945, balle en pleine poitrine, au Nord de Saïgon -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

ELLIE Marie-Pierre - S/Lieutenant -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés Le 15 05 1997 Mont de Marsan

FABRE Georges - Caporal-chef -

FAYOLLE Jean 1Décédés Le 30 01 2010 à Saint Paul en Cornillon (Loire)

FAYOLLE Jean Louis - 1 ère classe - Breveté parachutiste (Le N° et le lieu ne sont pas indiqués sur son livret militaire, mais d'après celui-ci je suppose que son brevet Para était en A F N) - Cité à l'ordre du régiment n° 389 du 23 05 1946 -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

FEDERLEN - S/Lieutenant - Blessé par une grenade le 20 12 1945 -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierMort pour la France Indochine

FERRACCI- Adjudant-chef - Blessé au pied le 02 12 1945 à Nga-Tu, Tué le 17 04 1946 d'une balle dans la tête à Xom Lo Ren -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

FOULQUIER Alexis - Aspirant - Insigne de l'unité N° 124, Brest le 27 06 1947 -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

GAMBOTTI Pierre  - 1 ère classe -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

GILBERT - Caporal-chef -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés Début 1975

GOSSELIN Emile - 1 ère classe -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

IMBERDIS Jean -

LAIGNELETDécédés Le 01 05 1952 à Tananarive

LAIGNELET Robert - Sergent -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

LAMARQUE Jacques - Caporal -

LAMBERTDécédés

LAMBERT Jean, dit "double mètre" - Aspirant - Blessé le 17 04 1946 au bras droit et éclat de grenade dans le bras gauche à Xom Lo Ren -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

LAMIAUX Julien - Sergent -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

LAPEYRONNIE Raymond - 1 ère classe -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

LAPLACE - 2 classe - Blessé le 11 11 1945 à Caïrang -

LE CAMDécédés

LE CAM Pierre, dit "Bidule" - S/Lieutenant -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierMort pour la France Indochine

LECOMTE Jean - Caporal-chef - Lieutenant au 24 ème R T S, prisonnier des viets, évadé, repris, décédé suite à de mauvais traitements  -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

LEMAIRE Louis - 2 ème classe -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés Le 05 01 1978

LE MAN Henri - Sergent -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

LIEBERT - Caporal-chef -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

LLONG Etienne Robert - Caporal -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

LOBET - S/Lieutenant -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

LOISELLE René - Caporal -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés Le 21 08 1951 à Meucon, accident de parachute

LUBANSKI Marcel - Caporal-chef -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

MASSON Pierre - Caporal-chef -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

MATHERON - 2 ème classe -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

MAUREL Aimé -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

MONOT René - 1 ère classe -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierMort pour la France Indochine

MONTHIOUX - Caporal-chef - Mortellement blessé de deux balles dans le ventre le 17 04 1946 à Xom Lo Ren -

MORGE Yves 1MORGE YvesDécédés

MORGE Yves - 2 ème classe -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

OLLIVIER Jean - Caporal-chef -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

ORGERIT Albert -

ORSINIORSINI JeanDécédés En Octobre 1989 -

ORSINI Jean - Capitaine, Cdt le B 3 - Prisonnier en Juin 1940, il s'évade pour rejoindre l'Afrique noire - En Indochine: S A S B3 - 2ème B C C P en 1948 - Cdt du 5 ème B C C P en 1952 - Algérie avec le 6 ème R T S et le 22 ème R I M A - Commandeur de la LH, 8 citations et 3 blessures -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

PALLUT - S/Lieutenant - Blessé par une grenade le 20 12 1945 -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés Le 20 04 1957

PATOUILLET Pierre - 1 ère classe -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

PENNETEAU André - Caporal -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

PERRET Henri - Caporal-chef -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierMort pour la France Indochine

PERRETONI - 2 ème classe - Tué d'une balle en pleine tête le 17 04 1946 à Xom Lo Ren -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

PETRICK Moïse - 2 ème classe -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

PINTUS Joseph -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierMort pour la France Indochine

PLE - Caporal-chef - Mortellement blessé par une rafale de mitraillette le 11 11 1945 à Caï Rang, a été déchiqueté par une grenade qu'il venait de lancer et sur laquelle il s'est couché pour protéger les gars qui l'entouraient -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

PONTARD Marcel - 2 ème classe -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

POUVREAU Pierre - Caporal-chef -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

PROTCH - Caporal-chef -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

PUGES Fernand - Caporal-chef -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés En 1974

PYTA Joseph - Sergent-chef -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

QUEFFELEC Georges - Caporal-chef -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierMort pour la France Indochine

RAISON - Adjudant-chef - Tué le 12 10 1945, une balle dans la tête et une dans le dos, au Nord de Saïgon -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés en 1968

RIMLINGER Jacques - Caporal -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

RISSO Louis - Caporal -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

ROESNER Max - Caporal-chef - Blessé au pied le 09 04 1946 à Trung ChanTan -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

RONAU - lieutenant -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés Le 03 12 1976, Metz

RONDELLE Antoine - 2 ème classe -

ROUANDécédés

ROUAN François - Capitaine - Blessé au ventre et aux poumons à Caïrang -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés Le 19 12 2007, Saint Nazaire - Acte de decès: 1319 -

ROUSSILLE Georges Robert Albert - Caporal -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

SAES Georges - 1 ère classe -

SAINDRENANDécédés

SAINDRENAN Pierre - Lieutenant -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

SAMUEL André - 1 ère classe -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

SEBASTIA Serge - Caporal-chef -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierMort pour la France Indochine

TAFFANI (Nonce) - 1 ère classe - Tué le 17 06 1949 à Di An (Cochinchine)

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierMort pour la France Indochine

THIBAUD Camille - 1 ère classe - Tué d'une balle dans le coeur le 17 04 1946 à Xom Lo Ren -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

TOLLON Raoul -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

TOLORA - Caporal-chef -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

TRANCHANT James - Caporal -

A la vie, à la mort

 Commando  S A S B  4, les marsouins de Ponchardier

 

S A S B 4

S A S B 4      

Création du B 4: 22 01 1946

 

B 4 - Ponchardier

IMG 50 - 600 -

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IMG 50 - 601 - Le capitaine DARCHY du B 4 - (Le commando des tigres,Jean-Pierre Bernier)

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IMG 50 - 602 - De G à D: sous-lieutenant BARROIS, capitaine BAUDENON, capitaine de PINS - (Le commando des tigres,Jean-Pierre Bernier)

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IMG 50 - 603 - LACROIX du B 4 et son Bren en action - (Le commando des tigres,Jean-Pierre Bernier)

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IMG 50 - 604 - Un groupe du commando du B 4 - (Le commando des tigres,Jean-Pierre Bernier)

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IMG 50 - 605- Le sergent BOUCHET, blessé et sommairement pansé après un accrochage - (Le commando des tigres,Jean-Pierre Bernier)

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IMG 50 - 606 - De G à D: lieutenant KÉSER, capitaine BAUDENON après l'attérissage. Les premiers sauts par vent fort et sans casque se terminent par des arrivée brutales - (Le commando des tigres,Jean-Pierre Bernier)

IMG 50 - 54

IMG 50 - 607 - Le capitaine TRINQUIER à l'entraînement para - (Le commando des tigres,Jean-Pierre Bernier)

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IMG 50 - 608 - De G à D: TRINQUIER, DUPUIS - (Michel Zannelli - "Les commandos de Ponchardier)

 

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IMG 50 - 609 - MARTINI tenant la mitrailleuse d'aviation japonaise retrouvée dans sa cache - (Le commando des tigres,Jean-Pierre Bernier)

Ils y étaient

 

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

ANDREUCCI - Aspirant -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés le 05 12 1964, Paris

ANGELINI Pierre Louis. - Sergent-chef - stick 3 -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

BA - Caporal - Stick 2 -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

BAILLOT Appelin - Sergent-chef - Stick 3 -

BARROISDécédés

BARROIS Raymond  - Sous-Lieutenant - Stick 4 -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

BARROUX - Chirurgiern -

BAUDENON 1Décédés

BAUDENON Paul - Capitaine -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

BAUDIC André - Sergent-chef - Stick 3 -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

BERGERE Emile - Stick 4 -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

BOLZINGER - Caporal-chef - Stick 1 -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

BONNARD Rémy - 1 ère classe - Stick 2 -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés Le 14 10 1947, Saint Germain en Laye

BOUCHE Lucien Victor - Sergent - Stick 2 -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

CAMBRE Charles - Sergent-chef - stick 3 -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

CASANOVA François - Caporal-chef - Stick 4 -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

COLLARDEAU René - Sergent-chef - Stick 3 - Blessé par obus de mortier à Tan-Tich le 26 01 1946 -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

DAISEY - Adjudant-chef -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

DARCHY Armand - Pacha des Stick: 1 - 2 - 3 - 4

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

DE KERGARIOU - Caporal - Stick 2 - Blessé à Binh Chanh Dong, cuisse droite transpercée par une balle, (1946) -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

de PINS Henry - Capitaine - Stick 3 -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

DISON Emile - Sergent - Stick 3 -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

DOYEN Bernard - Sergent-chef - Stick 2 -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

DUCASE Sully - Stick 4 -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

DUOC - Sergent-chef - Stick 2 -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

ELMERICH Robert - Caporal - Stick 2 -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

GARTNER Edouard - Caporal-chef - Stick 1 -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierMort pour la France Indochine

GRAND Julien - Sergent - Stick 1 - Tué le 01 05 1946 à Phu Thuam, Cochinchine -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

GUYOMARD Pierre - Caporal - Stick 1 -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

HAMBLOT François - Caporal - Stick 1 -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés Le 20 04 1973

HAY Georges - Stick 4 -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

HELOYAN André - Caporal-chef - Stick 1 -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

HINFRAY Norbert - Sergent - Stick 3 -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

KHAM SON - Adjudant-chef - Stick 2 -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierMort pour la France Indochine Le 18 12 1948 au Cambodge

LACROIX André - Sergent-chef - Stick 3 -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

LE BRAS Louis - Sergent-chef - Stick 3 -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

LE MOAL Yves - Sergent- Stick 1 -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés En 1967

LE PAVEC Louis - Sergent - Stick 1 -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

LE RAY Marcel jean Marie - Sergent - Stick 3 -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierMort pour la France Indochine

MAC CARTHY - Lieutenant - Stick 4 - Blessé mortellement le 26 01 1946 à Tan-Tich -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

MARTINEZ François - Sergent - Stick 3 -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

MARTINI Louis - Sergent - Stick 3 -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

MOEBEL Georges - Caporal-chef - Stick 1 -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

NONG VAN NHAY - Adjudant-chef - Stick 4 -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

PHAN VAN DANG - Caporal-chef - Stick 4 -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierMort pour la France Indochine1945 ou 1946, archives du S A S B

PLANCHET - 1 ère classe - Stick 4 -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

PIOT André Pierre Marie - Sergent - Stick 3 -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

QUILICI Jacques - Caporal - Stick 2 -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

RAGGU Armand - Caporal - Stick 4 -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

RICHARD Maurice - S/Lieutenant - Stick 2 -

SCHOLL-LATOUR PeterDécédés

SCHOLL-LATOUR Pierre - Stick 4 -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

STAMM Albert - 1 ère classe - Stick 4 -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

SZIROSKI Willy - Sergent-chef - Stick 2 -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

THIBAULT Camille - Sergent - Stick 3 -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

TOULGOAT Yves - Caporal-chef - Stick 4 -

TRINQUIERDécédés Le 11 01 1986 à Vence, Chute accidentelle

TRINQUIER Roger - Cdt du B 4 -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

VITTORI Jean - Caporal - Stick 1 -

Insigne_du_SAS_B_-_PonchardierDécédés

VOMAN - Caporal-chef - Stick 2 - 

OPÉRATIONS DIVERSES DES B1, B2, B3 et B4

 

  MISE EN PLACE  


A l'arrivée des parachutistes de l'aéronavale à Ceylan,le « courant » passe rapidement entre Huard,qui commande le CLI/5èmeRIC,et Ponchardier.

  NB:Le CLI a perdu définitivement son nom et ses insignes le 1er mai 1945 car avant son arrivée à Ceylan le 27 mai,existait déjà le Ceylan Light Infantry qui portait un insigne similaire à celui des Français avec les mêmes initiales.
Comme le Corps Léger d'Intervention a reçu des mains du Général de Gaulle,la garde du drapeau du 5ème Régiment d'Infanterie Coloniale du Maroc,il devient naturellement 5èmeRIC(5ème Régiment d'Infanterie Coloniale).

  Insigne du CLI  
Le Commando Ponchardier 48210

Après la capitulation japonaise,la situation en Indochine se dégrade.Le Vietminh communiste s'est emparé du pouvoir vacant,réaffirme l'indépendance proclamée le 11 mars par les Japonais,menace les Français d'extermination,enlève des centaines d'otages,massacre les métis,torture et met à mort les Annamites soupçonnés de sympathie à l'égard de la France.

En toute hâte,la France forme un groupement de marche à partir d'éléments de la 2èmeDB,commandés par le Lieutenant-Colonel Massu.
On confie le commandement du Corps expéditionnaire au Général Leclerc.
On réorganise aussi le 5èmeRIC en en faisant un régiment à 3 bataillons:un parachutiste et deux terrestres.

Ponchardier n'a aucun mal à convaincre Huard de lui donner le commandement du bataillon parachutiste avec Dupuis comme chef d'Etat-major.
Ponchardier dit à Dupuis: -Comme je suis le Pacha,tu seras mon grand Vizir. Désormais tu t'appelleras « Babalachi »...

Au SASB (Special Air Service Bataillon),les marins formeront le premier Commando (B1),les deux autres,le B2 et le B3,seront constitués avec les « marsouins » de la Coloniale.
Chaque section comprend quatre groupes ou stick portant un numéro.Ainsi le stick111 correspond au 1er stick de la 1ère section du B1.
Les effectifs sont B1(72),B2(99),B3(98),viendra plus tard le B4.

Le 4 octobre au matin,Ponchardier en tête,les marins du B1 descendent en armes la rue Catinat pour aller accueillir leurs camarades du B2 et du B3.
 

  Défilé du SASB,rue Catinat  
Le Commando Ponchardier Defile10

Puis le SASB s'installe à l'hôpital Drouhet entre Saïgon et Cholon. (Paras de tous les horizons)

SAÏGON


Lorsque le Général Gracey débarque à Saïgon,il est accueilli en libérateur par le Vietminh qui organise des manifestations populaires.

Général Gracey Douglas (1894-1964)
Le Commando Ponchardier Gracey10


Même en tant que Britannique,Gracey n'est pas dupe et perce très vite les véritables intentions du Vietminh.
Contrairement aux instructions de son gouvernement,dès qu'il le peut,il permet le réarmement des soldats français anciennement prisonniers afin de les laisser reprendre le centre de Saïgon.

Seulement il ne peut pas permettre aux Français de rompre "la trêve" en passant à l'action et est contraint de freiner leurs ardeurs en attendant une erreur du Vietminh.
Ainsi lorsque Leclerc arrive le 5 octobre à Saïgon,l'entente entre lui et Gracey passe tout de suite.
Les deux sont d'accord sur la nécessité de dégager Saïgon au plus vite.La "trêve" n'est qu'une manoeuvre des révolutionnaires communistes,mais les Anglais sont tenus de la respecter en attendant que les Viêts passent à l'attaque.

Si l'arrivée des Britanniques et des Français a calmé quelque peu les ardeurs meurtrières imposées par les brigades d'assassinat du chef marxiste Tran Van Giau,la vie n'est pas rose pour autant.
En plus du blocus alimentaire,Saïgon est tout simplement assiégée.
En dehors de la zone peu sûre des installations portuaires du Sud de l'arroyo chinois,la population française est prisonnière dans les quartiers européens.
Ceux qui ont tenté d'en sortir ont disparu,assassinés dans des conditions horribles ou emmenés en otages.

Dans sa volonté d'élimination systématique de tous les Français,le Vietminh communiste s'est allié avec certains nationalistes et les Binh Xuyen.
Leurs rangs se sont grossis par les millions d'assassins et de voleurs libérés des prisons et des bagnes.C'est de l'emprise de ces bandes et de ces troupes,nombreuses,bien armées,souvent encadrées par des déserteurs de la kempeitaï,la police secrète japonaise,qu'il faut libérer Saïgon.

A Saïgon même,on peut parfois assister à un surprenant de quatre patrouilles différentes se croisant sur la même avenue:des Japonais,des Gurkhas de l'armée britannique,des Français réarmés et des GVL:Civils Gardes Volontaires de la libération.

L'hôpital Drouhet étant situé loin du centre,et les Anglais ayant omis de motoriser le SASB,des commandos décident de rétablir l'équilibre...
Quatre commandos s'embusquent à un carrefour,pistolet-mitrailleur braqué,éjectent proprement dit les occupants du véhicule.Le cantonnement s'enrichit très vite d'une Buick et d'une Chevrolet soigneusement dissimulées.
Un Général Nippon en fait aussi les frais puisqu'il laisse aux commandos du B3 sa Limousine et va s'en plaindre auprès de Leclerc.

Entre temps,la situation politique évolue,le gouvernement britannique demande au Général Gracey de "lâcher" prise et de laisser Leclerc et les Français agir à leur guise.
Le 8 octobre "le Ponch" est convoqué par Leclerc.
-Çà ne peut plus durer,mon Général,se plaint-il.Est on venus ici pour faire la guerre ou faire du tourisme?
-C'est vrai,çà ne peut plus durer,il est grand temps d'occuper les hommes,réplique t-il sèchement.J'ai encore reçu trois plaintes de l'Etat-major japonais concernant des voitures attaquées en plein centre ville emmenées par des gangsters déguisés en commandos.
J'ai même entendu dire,une calomnie bien sûr,que plusieurs d'entre eux auraient repris l'une des activités traditionnelles du milieu corse et déjà mis des filles sur le trottoir...
Le "Ponch" baisse pudiquement les yeux.
-Vous allez effectuer une reconnaissance et établir un plan pour une opération de dégagement avec le 11èmeRIC.

Le 11 octobre,les Viets commettent enfin l'erreur de tuer à Gia Dinh un officier britannique et un Gurkha.Là,Gracey entre dans une colère noire:"We'll give them hell! (=on va leur faire vivre l'enfer)

L'opération de dégagement du faubourg nord de Saïgon est fixée au 12 octobre à l'aube.
Le 12 octobre à 6H10,la section Lavigne (B1) s'empare d'un premier pont,tandis que le reste du B1 commandé par le Lieutenant de Vaisseau Georges,occupe les Etablissements Orsini,ainsi que les phares et balises.

Au cours de l'après-midi,le groupement poursuit sa progression vers le Nord-Ouest en renfort des éléments du 11èmeRIC.Une quarantaine de rebelles restent sur le terrain.

Le B3 après avoir quitté le parc à mazout,se fait violemment accrocher par une forte bande rebelle.Le Commando déplore quatre tués (Caporal Castède,Sergent Boissière,Dumont et Adjudant Raison) et deux blessés.

A la fin de la journée,le SASB occupe les PTT,le pont de Phumy,celui du jardin botannique,les Etablissements Orsini,les phares et les balises,la société franco-annamite des pétroles. (Paras de tous les horizons)

 

MYTHO



Après avoir été relevés des postes de garde installés sur les positions reconquises par les éléments du 11èmeRIC et de la Marine,les hommes du SASB sont regroupés en vue d'une autre opération:l'attaque de MYTHO.
Cette localité située à 70km de Saïgon par la route est une base importante du Vietminh.Sa garnison est forte d'environ 4000 hommes.

L'attaque doit être menée sur deux fronts.D'abord par la route,avec une colonne blindée de la 2ème DB menée par le Lcl Massu,qui dirige également toute l'opération. Ensuite les commandos du SASB embarqueront sur le LCI 166 et après avoir suivi les voies navigables,débarqueront à l'Ouest et à l'Est de Mytho,pour boucler la ville et s'opposer à toute sortie ou envoi de renforts jusqu'à l'arrivée de la colonne blindée.

Tout ceci est sans compter l'esprit indépendant du "Ponch":
-Vous connaissez les ordres,attaque Ponchardier.Débarquer de part et d'autre de Mytho,boucler la ville et garder les Viêts au frais en attendant que les rouleurs de mécaniques de la DB viennent les cueillir.Il fait la moue.
-C'est très con et çà ne me plaît pas du tout.Très con,parce que les Viêts s'attendent à coup sûr à une attaque par voie terrestre et qu'ils ont organisés leur défense en conséquence.
Nous faire encercler la ville ne sert strictement à rien d'autre qu'à repousser le problème.Son expression devient franchement indignée.

-Vous ne trouvez pas çà décevant,vous,qu'on nous considère comme de vulgaires larbins incapables de prendre une ville nous-mêmes?Une lueur rigolarde anime soudain son regard.
-Chacun sait que les British n'ont aucun sens de l'orientation.Je sens que le nôtre (l'Enseigne de Vaisseau Davidson de la Royal Navy,commandant le Landing Craft Infantry sur lequel le SASB est transporté) va se gourrer complètement et nous débarquer pile au seul endroit qui ne nous laisse d'autre solution que de nous emparer de Mytho tout seuls.

Le "Ponch" sort un plan de la ville:Mytho se présente comme un rectangle bordé au Sud par le Mékong et ceinturé sur les trois autres côtés par l'arroyo de la Poste et le canal Nicolaï.Nous débarquerons à l'embarcadère du bac.
Mission:s'assurer des quatre ponts et nettoyer la ville.Des remarques?
-Si cela ne ressemble pas à une désobéissance caractérisée,je voudrais bien savoir ce que c'est...Observe "Yvan le terrible" (Capitaine Rouanet).
-Attention,ceci reste une hypothèse,je confirmerais au dernier moment,précise le "Ponch".

A la tombée de la nuit le LCI166 commence sa remontée pour atteindre son but.Pendant le trajet,des sentinelles japonaises demandent l'identité du navire:
-Bâtiment de la Royal Navy au service de Sa gracieuse Majesté britannique.Nous effectuons une patrouille...Les commandos sont cachés pour ne pas éveiller l'attention.

Le LCI arrive sur un premier barrage Viêt où des sampans ont été reliés entre eux pour empêcher toute traversée,mais les Viêts ne pensaient pas à l'arrivée d'un LCI.Ce dernier ne fait qu'une bouchée du barrage et l'ouverture du feu sur les quelques résistants provoque leur fuite.

Arrivée à Mytho,encore éclairée,ce qui prouve que l'effet de surprise va être total.
Le LCI accoste sur la berge et les commandos se ruent sur les Viêts.Ces derniers sont tellement surpris que le SASB s'empare très vite de ses objectifs:Mytho est prise!

La rapidité avec laquelle les commandos du SASB ont chassé les Viêts et se sont emparés de la ville,le bariolage des tenues camouflées frappent les esprits,si bien qu'un surnom commence à circuler:"les tigres"...

Comme l'avait prévu le "Ponch",la colonne Massu a été retardée par d'innombrables coupures de route et de ponts effectuées par les Viêts.
A 19 heures,les premiers éléments de la DB et les éclaireurs de la Compagnie A du 5ème RIC arrivent sous les quolibets des commandos du SASB.
Puis c'est l'arrivée du gros de la colonne.Après la passation de commandement,Ponchardier met gentiment en boîte Massu:
"Décidément,ironise t-il,tu n'as pas de chance avec tes villes.Lors de la libération de Paris,tu es arrivé le premier et tu pouvais y entrer comme dans du beurre.Manque de pot,on t'a donné l'ordre de t'arrêter pour faire plaisir à un autre.
Devant Strasbourg,tu étais largement en tête et il a fallu que tu ailles buter sur les seules fortifications allemandes qui aient vraiment résisté..." (Paras de tous les horizons)

 

VINH LONG




Le Ponch a décidé de refaire le « coup de la surprise » de Mytho ,mais cette fois-ci l'objectif sera Vinh Long.Les rebelles y seraient environ 3000.
Faute de renseignements précis,l'idée de manœuvre du Pacha du SASB,outre l'effet de surprise a le mérite de la simplicité.
Une fois à terre le B1,le B2 et le B3 fonceront pour s'assurer respectivement chacun un tiers de la ville,d'Est en Ouest.
La mission des hommes est tout à fait dans le style commando:
S'emparer le plus vite possible des édifices et des ponts tout en dominant les points de résistance.

Dès l'arrivée,les premiers éléments du B2 sautent à terre et montent à l'assaut sous le feu nourrit des Viets.
Soudain,touché par une balle,Jean Crombez,bascule et tombe dans l'eau et,entrainé par son équipement,coule à pic.On ne retrouvera jamais son corps.
Fataliste,il avait dit peu de temps avant le débarquement:
-Moi un enfant de l'assistance publique,personne ne me pleurera...

A terre,c'est déjà le choc:les premières fortifications Viets sont enlevées à la Sten et à la grenade.

Sten
Le Commando Ponchardier Sten10


Très vite,les Tigres établissent une tête de pont.Les canons de 20mm du LCI ouvrent le feu et matraquent littéralement les positions Viets qui se font hâcher sur place.
Chez les Viets,c'est la débandade:toute hésitation leur est fatale.Ceux qui traînent sont fauchés par les rafales des Tigres qui déferlent de toutes parts.

Le Caporal-chef Pata s'effondre d'une balle en plein front.
Francis Avèque reçoit une balle explosive qui lui déchire le ventre.

En une heure,les Tigres ont pris Vinh Long et tiennent tous les points stratégiques.Les Viets abandonnent une cinquantaines de cadavres sur le terrain.
Puis le Ponch fait tirer des salves d'obus sur tous les blokhaus Viet opérant ainsi la destruction méthodique des avancées Viets dans le Delta.
Avèque meurt bientôt de ses blessures.Le Ponch estime que la victoire a un goût amer:le prix est lourd à payer pour restaurer la paix et la liberté dans une Indochine menacée d'asservissement par les révolutionnaires staliniens.

Dès la fin de l'opération sur Vinh Long,le Ponch pense déjà à prolonger sur Canthö... (Paras de tous les horizons)

CANTHÖ



Canthö est une des principales villes de ce grenier à riz qu'est ce delta du Mékong pour la Cochinchine et l'Indochine toute entière.
 

Carte du delta du Mékong
Le Commando Ponchardier Mekong10

Carrefour de communications entre les paysans et le reste du pays,c'est un des pôles stratégiques pour l'approvisionnement en riz qui constitue l’essentiel de la nourriture des populations asiatiques.
Seulement à Mytho,le "Ponch" a reçu l'ordre de prendre Vinh Long et d'en nettoyer les abords.Difficile dans ce cas de prétendre que Canthö,à 35 km à vol d'oiseau,est située dans la banlieue immédiate...
Il réunit son état-major et,après accord collectif:"On remet le ouvert sur Canthö!"dit-il.

Le "Ponch" retourne à Mytho pour réapprovisionner en munitions et en vivres,faire enterrer avec les honneurs les deux Tigres tués et obtenir carte blanche pour continuer à progresser dans la région.
Il obtient gain de cause sur toute la ligne.Si les usages militaires le placent toujours dans une dépendance hiérarchique et administrative de principe,en pratique,il est désormais libre d'agir à sa guise.
D'autre part,les chars de la 2ème DB se révélant aussi mobiles et utiles dans les rizières que des menhirs dans la lande bretonne,personne ne peut plus lui contester quoique ce soit.

A l'arrivée sur Canthö,le "Ponch" utilise à bon escient les canons de 90 mm de "l'Annamite" qui font taire petit à petit toute résistance Viet en éventrant les blokhaus ennemis.
Lorsque la nuit tombe,Canthö voit son dernier blokhaus cesser d'exister.

Les Tigres ne tiennent pas en place,le 2 novembre c'est le tour de Nga Tu.
"Seulement pas question de s'y installer à demeure et de se laisser enfermer au milieu des Viets.Ce serait se fourrer dans un piège!On se contente de faire le ménage et on rentre..."
Puis le "Ponch" ajoute avec ruse:
"Bien entendu les Viets y reviendront.Alors,on y retournera autant de fois qu'il le faudra pour les dégoûter..."

En fin de matinée le B1 arrive sur objectif.Les Viets se mettent à tirer et le Lieutenant Duray est touché d'une balle en plein poumon.
Rendus furieux par la blessure de leur chef,ses hommes s'élancent en hurlant,achèvent de déborder par les ailes,coiffent les positions Viets,s'emparent et traversent le pont dans la foulée.
En une demi-heure Nga Tu est purgée de son dernier Viet.

Le Lieutenant Duray mourra des suites de ses blessures le 10 novembre.
Le même jour,une petite armada se dirige sur Caï Rang.Les Viets tirent dans tous les azimuts,mais "l'Annamite" matraque copieusement les positions Viets.
Puis c'est le débarquement,en un rien de temps,Caï Rang change de mains.Malgré la fusillade qui les a accueillis,les commandos n'enregistrent pas une seule perte. (Paras de tous les horizons)


 

CAÏ RANG



Les « Tigres » s'installent à Caï Rang et commencent à y remettre de l'ordre.
Le Capitaine Rouan a la charge de rétablir les rouages de l'administration:recevoir les doléances de chacun,surveiller les prix,régler les petits différends de voisinage...Il installe son PC à la « maison commune » et,secondé par l 'Aspirant Céra,il recrée une infirmerie avec l'aide des infirmiers de la section,organise la réouverture de l'école et le rétablissement du marché.
Il choisit un « homme de confiance » pour être à la fois son interprète et son représentant auprès de la population.
Les « Tigres » ne sont pas très enthousiastes à la vue de ce dernier:
-Une vraie tête de faux -frère...commente l'un.
-Celui là,je ne lui confierais pas ma soeur...renchérit un autre.
Ils vont très vite lui donner un surnom: « l'Oeil de Moscou. »

Parallèlement le SASB continue les opérations de reconnaissance et de fouille des environs.
Le 3 novembre,Orsini tombe sur un important stock de carburant et d'huile volé par les Viets et dissimulé dans des caches à bord de sampans camouflés dans la végétation.
Sitôt le dépôt découvert,les Viets passent à l'attaque et se font étriller.Ils laissent dix morts sur le terrain.Orsini ramène sa prise à Vinh Long. Une vente aux enchères est organisée et le stock est vendu au plus offrant.Mais le « Ponch » informé,tient à diviser la somme en quatre parts:Une pour le B1,une pour le B2,une pour le B3 et une pour l'Etat-major.
-Je t'en laisse une pour ta caisse noire.Ce n'est pas si mal...

En fait,c'est une sorte de lutte d'influence qui s'installe entre les « Tigres » et les Viets.Les premiers sont moins de trois cents.Les seconds sont 25 à 30 fois plus nombreux et connaissent la région.Sur le papier,ils devraient l'emporter largement:ils le croient,et ils se trompent lourdement et chaque patrouille du SASB le leur prouve à chaque fois.
Face aux commandos parfaitement entrainés du SASB,les assassins,les pires recrues Viets,ne font pas le poids et ce,dans aucun domaine.

Brevet du SASB
Le Commando Ponchardier Brevet10


Les « Tigres »,grâce à leurs informateurs,débusquent un groupe de sept assassins dont plusieurs femmes,à la solde des Viets.
-On s'en occupe,décide le « Ponch ».
Les Viets parlent et donnent de nombreuses informations sur les complices et sur le chef responsable du secteur.
Réputé pour sa férocité,le chef Viet a fait massacrer tous les notables,les propriétaires,les religieux et plus généralement tous les habitants ayant eu des contacts avec les Français.
Pour les convertir au communisme,il a entrepris d'exterminer tous les Chrétiens qu'il soupçonne de rester fidèle à leur foi.
Mais depuis que les « Tigres » rodent dans la région,il reste rarement plus de deux nuits au même endroit,comptant aussi sur la terreur que lui et ses assassins,inspirent aux habitants.
Ignorant la capture de ses sbires,il n'a aucune raison de se méfier.Aussi il se fait prendre sans trop de difficultés pour les commandos du SASB lorsque ceux-ci débarquent à l'improviste dans le village d'An Hiep.
- « Vous n'avez pas le droit...Vous êtes des brutes impérialistes! » se plaint-il.
En fait,il finit par parler et donne beaucoup de renseignements,notamment sur le PC Viet de la région.
C'est la curée!Le PC Viet de Phu Quoi est détruit,les armes,les documents et le matériel sont récupérés.
« Cerise sur le gâteau »,les « Tigres » ramènent à Vinh Long à bord de plusieurs sampans des Chrétiens menacés d'exécution sommaire.

Les « Tigres » redoublent d'énergie pour débarquer toutes les positions Viets et les étrillent presque à chaque fois.Ils finissent par capturer deux criminels échappés du bagne de Poulo Condor qui mettaient leur talents au service du Vietminh. Ils ont à leur actif des dizaines de meurtres perpétrés dans des conditions les plus horribles.
S'ils devaient être jugés,ce serait la guillotine.
Sans hésiter,le « Ponch » tranche:
- « Corvée de bois! »

Les Viets sont constamment harcelés et forcément,très contrariés par la présence des « Tigres ».
C'est dans cette ambiance que va se jouer le drame de Caï Rang.
Pour entrer dans Caï Rang,un système de contrôle par brassard et laisser-passer aux quatres coins de la ville permet de surveiller les entrées et sorties.
Les autorisations sont données par le Capitaine Rouan.

Des informations sont arrivées le 11 au soir à Mytho stipulant que l'adjoint civil et interprète du Capitaine Rouan serait en réalité un informateur et fournirait des renseignements sur les postes de garde et la garnison,sur les patrouilles,le nombre peu important des commandos (une section) et leur armement.Ainsi renseignés dans les moindres détails,les Viets prépareraient une attaque en force contre Caï Rang dans les prochains jours.Info ou intox?
Au matin du 12,l'officier renseignement de la Marine rédige un rapport à l'intention du « Ponch » et de son Etat-major...

A la « maison commune »,deux Chinois viennent d'entrer pour demander des médicaments au Capitaine Rouan.
Mais au moment de sortir les justificatifs,ceux-ci,contre toute attente,ouvrent le feu sur le Capitaine Rouan et l'Aspirant Céra.
Ce dernier avec déjà trois balles dans le corps,parvient à se dégager et va chercher du secours en tentant de rejoindre son groupe.
A sa sortie,il se fait « cueillir » par des Viets embusqués et écope de deux balles supplémentaires,mais il parvient tant bien que mal à rejoindre les hommes de son groupe.

Pour les Viets,c'est le signal de l'assaut:ils arrivent par dizaines sur tous les postes tenus par les commandos du SASB.
Le caporal Bagay partit au marché faire des courses pour le repas est froidement abattu de plusieurs balles dans les reins par des tueurs Viets qui l'avait suivi.
Pour entrer dans Caï Rang,les Viets ont en fait récupéré deux jours auparavant,les brassard et laisser-passer et ont petit à petit fait pénétrer leurs hommes au sein du village en les habillant en Chinois.

Pour les « Tigres »,la surprise est totale,mais ces derniers se reprennent très vite et la bataille fait rage.Les Viets attaquent en nombre mais n'ont en fait aucune chance car ils ont omis un détail d'importance:à Caï Rang,les Français sont certes moins de quarante mais il ne s'agit pas de soldats comme les autres:ce sont les « Tigres » de Ponchardier et à chaque rafale,les Viets sont envoyés au paradis marxiste.

Soudain en pleine bagarre,Barthélémy demande:
-Ou est Céra?
-Il a dû repartir chercher son groupe.
Le Lieutenant Barthélémy n'hésite pas: « On va les récupérer!Sam,tu passes ta Bren à Athanase.Vous me suivez et vous me couvrez! »
La distance à parcourir est de 400 m.Le début du parcours est sans difficulté mais la fin est une zone à découvert sous le feu Viet...
-Je passe en premier décide Barthélémy.Sam,tu me suis.Athanase tu effaces tout ce qui bouge.Le lieutenant s'élance tandis que les deux commandos mitraillent sans discussion tout ce qui ressemble à un Viet.
Barthélémy plonge dans le rach (cours d'eau) et parvient à récupérer les blessés et les ramènent à la « maison commune »

Merlet avec ses fusilliers marins est alerté par radio de l'attaque.Branle-bas de combat,tout le monde à bord de la « Gazelle » (LCI),les copains ont besoin de nous.
Le « Ponch » au moment de l'attaque est à bord d'un avion Catalina,il se déroute pour aller voir de plus près et à l'occasion faire tirer sur les Viets avec les mitrailleuses de sabord.

Hydravion Catalina
Le Commando Ponchardier Catali10


Bientôt les renforts sont à Caï Rang et la situation s'inverse en faveur des commandos.
Pendant la bataille,un FM Viet tente d'allumer Merlet et Tranchant.Alors Plé dégoupille deux grenades défensives pour le faire taire mais en se relevant pour lancer,une rafale l'atteint,il lâche les grenades et tombe au sol.Merlet et Tranchant sont à deux mètres.
Alors Plé,pour épargner ses compagnons,se couche volontairement sur les deux grenades.La double explosion le déchiquette mais il a sauvé les autres.
L'un après l'autre,les derniers points de résistance Viets sont liquidés sans quartier.
L'affaire une fois terminée,on dénombre une soixante de Viets morts,sans compter ceux qui ont grillé avec les maisons incendiées.
Pour le SASB il y a 2 tués de 7 blessés (dont 2 officiers).
Certes,malgré la surprise et l'énorme supériorité numérique des Viets,le Lieutenant Barthélémy et sa section ont très bien tenu le choc et sauvé une situation qui aurait pu tourner au carnage.
Mais le « Ponch » ressent la mort d'un de ses hommes comme si on lui arrachait un morceau de chair.
- « Je sais qu'il y a forcément des pertes dans ce jeu de cons!Mais je ne pourrais jamais m'y habituer »!dit-il - (Paras de tous les horizons)

RAID CHEZ LES VIETS



Au début de Décembre, le B1 et le B2 reçoivent la mission de dégager Tra-Vinh avec le soutien d'une compagnie de débarquement des avisos «Gazelle» et «Annamite».
Le débarquement ne peut avoir lieu qu'à six kilomètres de la ville ; cette fois, la surprise ne saurait jouer, mais on va «bluffer» l'adversaire. La «Gazelle» bombarde les positions rebelles sur la rive et sur la route que vont suivre les Parachutistes tandis que l'«Annamite» lance des fusants sur Tra-Vinh.

Profitant de l'affolement de l'ennemi, les «Tigres» débarquent. La section cycliste Demonet fonce sur Tra-Vinh pour y occuper les points stratégiques : elle est suivie par la section Boby protégée par le B1.
La route est semée de pièges, de mines, de blockhaus, qui gênent l'avance des cyclistes sans pourtant les arrêter : une heure après le débarquement, les objectifs sont atteints et, tandis que l'ennemi terrorisé se cache, les gars procèdent au nettoyage systématique de la ville.
Ordre est donné aux Chinois d'évacuer.

De nombreux volontaires Cambodgiens se présentent pour s'enrôler dans les rangs français. Un bureau de renseignements est ouvert. Résultats de l'opération : une cinquantaine de rebelles tués, une importante prise de matériel, une imprimerie, des fusils, une mitraillette et un poste de radio. Une fabrique de grenades et un PC Viet sont détruits. Au B2, un blessé grave : Le lieutenant Poirier.

Le 10 Décembre, le B3 délivre, à Cubao-Gien, des religieuses et une communauté chrétienne prisonnières. Huit cents personnes sont ainsi ramenées par eau à Phnom-Penh. Au cours d'une embuscade, le Caporal Baldaquin est blessé de coups de couteau, le Caporal Maggi par des éclats de grenade.
Quelques jours plus tard, le même B3 délivre les quatre enfants d'un Officier de Marine français qui allaient être cloués dans une caisse et jetés dans le fleuve.

Dans le même moment, la population remet au Pacha, par l'intermédiaire de ses édiles, une demande suppliant les autorités militaires de bien vouloir maintenir sur place le Commando Ponchardier. Dans la supplique, les notables font remarquer que, depuis que les «Tigres» sont dans la région, les paysans reviennent, se mettent au travail et leur manifestent leur reconnaissance pour l'oeuvre de pacification et l'attitude amicale qu'ils observent à l'égard des indigènes qui le leur rendent bien.

Jusqu'à la fin de Décembre, la pacification des régions de Tra-Vinh et de Vinh-Long se poursuit, coûtant aux Parachutistes de nouvelles pertes : le Lieutenant Azéma, le Quartier-maître Aubert ; Bouveret, Brigadier-chef, est assassiné par un japonais prisonnier qui, menottes aux mains, réussit à s'emparer d'un poignard et à le lui planter dans le dos.(Paras de tous les horizons)


 

 

LE GORILLE


Un jeune et bel Aspirant,chemise immaculée,short irréprochable,décide un jour de visiter les lieux où le hasard des affectations l'a conduit.
Stick sous le bras,il s'aventure sur la rive du Mékong pour admirer le panorama.

Que ne voit-il pas?Surveillés par une bande de gamins rigolards habillés de leur seul bronzage qui battent des mains et courent parfois patauger avec eux,une quinzaine de braillards entièrement nus barbotent sans pudeur dans le fleuve et jouent à s'asperger comme des garnements.
Pire,leurs uniformes et leurs armes sont éparpillés sur la berge.Une telle inconscience dépasse les bornes.

Mû par un juste courroux,l'Aspirant interpelle les coupables,leur intime l'ordre de sortir illico de l'eau et de se présenter dans une tenue décente.
Son autorité fait merveille.Les braillards cessent aussitôt de batifoler;aucun ne proteste.
L'Aspirant les observe sévèrement tandis qu'ils se rhabillent.Il y a parmi eux une sorte de gorille doté d'une virilité notable.Tous se rangent bientôt devant l'Aspirant.
Aucun n'est vêtu d'une façon correcte.La fantaisie dispute au débraillé.L'Aspirant ouvre la bouche pour s'en indigné vertement.Mais il reste muet.
Horreur!L'hercule poilu vient de coiffer une casquette d'officier de Marine à quatre galons.

Les "Tigres" se retiennent de rire.Le "Ponch" replie doucement l'index pour faire approcher l'Aspirant soudain pétrifié dans un garde-à-vous de marbre.
-La prochaine fois,tu regarderas mieux...
L'Aspirant bafouille.
-Commandant,je ...
-Après ce que tu viens de me dire,j'ai deux solutions,coupe le "Ponch".Ou bien je te punis,ou bien je passe l'éponge.

Les "Tigres" se tiennent les côtes.L'Aspirant transpire à grosses gouttes.
-Te punir,ce n'est pas mon genre,reprend le "Ponch".Te pardonner,il faut que tu le mérites.Alors,demain matin,cinq heures,tenue de combat!

A l'heure dite,le "Ponch" emmène un groupe à la chasse au Viet.Il a choisi un coin bien marécageux.
Dès le premier bourbier nauséabond,promu éclaireur de pointe,l'Aspirant est envoyé patauger au milieu des canards,des sarcelles et autres créatures sournoisement reptiliennes.

L'anecdote circule et fait très vite le tour du SASB.La vertu du bouche à oreille la transforme aussitôt en légende,avec deux épilogues.
Selon la première version,touché par la grâce,l'Aspirant aurait le soir même déposé une demande de mutation pour le SASB.
La seconde veut qu'il se soit enfermé dans sa chambre jusqu'à ce que le dernier "Tigre" ait quitté Vinh Long...(Paras de tous les horizons)

 

LA REPONSE DU BERGER A LA BERGERE


Dans la soirée du 5 décembre,le « Ponch » rappelle le B1 et le B2.Seul le B3 reste à Vinh Long pour continuer la chasse aux Viets et épauler les marsouins du 6°RIC.
Les Viets ont bien calculé leur coup.Ils laissent les marsouins du 6°RIC s'endormir quelques jours dans une fausse tranquillité tout en observant leurs habitudes.

Quand celles-ci tournent à la routine quotidienne,ils montent une embuscade aux environs de Ba Cang.Plusieurs véhicules brûlent.Un car est détruit.Une partie des habitants massacrée,deux soeurs annamites sont éventrées.Un soldat français est enlevé pendant que ses camarades tentent de résister en attendant les secours.Lorsque les renforts arrivent,les Viets sont loin.

Le lendemain matin,la tête coupée du disparu est exposée en vue sur la rive du Bassac avec un écriteau: « Voilà ce que nous faisons aux soldats français ».
A Vinh Long,même s'il n'est pas directement concerné,Orsini ne peut pas laisser passer...
On y va...dit-il simplement.
Les Viets,il en traîne toujours quelques-uns au Sud de Nga Tu.Il suffit d'aller les chercher.
Orsini et ses « Tigres » s'enfoncent dans la nuit.

Le surlendemain à l'aube,bien en vue sur la berge,une demi-douzaine de têtes de Viets sont soigneusement alignées.Avec un panneau: »Voilà ce que nous faisons aux Viets que nous attrapons. »
Une manche partout.Les Viets se le tiennent pour dit et y réfléchiront à deux fois avant d'égorger leurs prisonniers...(Paras de tous les horizons)


JOYEUX NOËL!!!

Le groupe Paoli est en poste dans un petit village à quelques kilomètres au Sud-est de Tra Cu.
Les « Tigres » de la 2ème section du B1 sont vraiment à l'écart par rapport au reste du SASB.
Au début,les villageois,dont beaucoup sont d'origine cambodgienne,ont reçu les commandos avec beaucoup de réserve.
Puis,petit à petit les habitants ont fini par comprendre que les commandos n'étaient pas là pour tuer,piller ou violer contrairement à ce que disait la propagande Vietminh.
Aussi les coeurs se sont ouverts,les langues se sont déliées et très vite,comme partout ailleurs dès que le calme revient dans un village,des volontaires se sont présentés spontanément. Paoli a aussitôt constitué une section de supplétifs d'une vingtaine d'hommes.

Le soir de Noël s'annonce triste:personne pour célébrer la Nativité,or même les moins pratiquants sont attachés à la tradition.
Paoli a noué des relations avec les Bonzes du village,il leur explique son problème:
- « Permettez nous d'organiser une cérémonie pour vous,proposent-ils.
Les Bonzes ont très bien organisé la veillée:chants,,salutations cérémonieuses,encens et prières pour les commandos,les familles et les morts...
Bonze
Le Commando Ponchardier Bonzes10
Après quoi grâce aux dons de toute la communauté,annamite,khmère et chinoise,les « Tigres » ont droit à un magnifique repas de Noël:canard,poulet,beignets,fruits...Et on ne sait par quel miracle dans ce village du delta du Mékong, le tout est arrosé de plusieurs bouteilles de Bordeaux et de Bourgogne.
Les commandos n'ont pas bu une seule goutte d'alcool depuis des semaines et se retrouvent très vite avec l'esprit « embrumé ».

A la fin du repas,Bellebon a une idée qu'il soumet illico au Lieutenant Paoli:
« Lieutenant...Les Viets doivent nous croire bourrés.Donc ils ne s'attendent pas à ce qu'on aille les chercher.Alors si on y allait? »
Paoli adopte cette idée sur le champ:
« Branle-bas!Départ dans trois minutes! »ordonne t-il.
L'objectif est tout trouvé:un village au delà du canal de Crétien où personne n'est encore allé.
Les Bonzes essayent de dissuader les « Tigres » sans succès.Les tirailleurs cambodgiens,exempt de libations, garderont le village.

Les « Tigres » atteignent le canal de Crétien assez rapidement,mais pour le franchir,ils s'aperçoivent que les Viets ont remplacé le pont détruit par un « pont de singe » qui demande de grandes qualités d'équilibristes...Ils franchissent sans encombre.
Pont de singe
Le Commando Ponchardier Pont_210
Il est aux environs de deux ou trois heures du matin lorsque les commandos arrivent en vue du village.Mais où sont les Viets?Facile se dit Paoli,il n'y a qu'à demander!
Les « Tigres » s'avancent alors dans le village sans chercher à se dissimuler.Paoli frappe à la porte d'une maison où on aperçoit de la lumière et où l'on entend de la musique.
On vient ouvrir...Mais celui qui ouvre la porte est un Viet en uniforme et la pièce à l'intérieur de la maison en est pleine!Les « Tigres » viennent de tomber du premier coup sur le PC Viet.
L'effet de surprise passé,les « Tigres » ouvrent le feu sur tout ce qui bouge et les Viets tombent un à un sans avoir le temps de riposter.
Le fracas des détonations,la poudre,l'odeur du sang,finissent par dessoûler les commandos qui finissent par se demander comment ils ont pu arriver ici.
Sur le sol,au milieu des cadavres,le portrait du leader communiste français,saboteur et déserteur en 1939-1940,allié « objectif » de l'Allemagne nazie ensuite,revenu à Paris par la volonté de Moscou et aujourd'hui Ministre et apologue du Vietminh...
-Joyeux Noël,Tonton Thorez!s'exclame un commando.
Maurice Thorez
Le Commando Ponchardier Thorez10
La fouille du PC Viet,outre les armes,les documents et les munitions,permet entre autre de découvrir une mine Viet d'une centaine de kilos,destinée probablement à la destruction d'un pont ou d'une route.
Les « Tigres » l'immergent dans une rizière et la font exploser.

Lors du retour,à la vue du pont de singe,ils ont un grand frisson:comment ont-ils pu passer par là?
Dans un état normal et en plein jour,personne ne s'y risquerait,alors de nuit,chargés de matériel et …

Tout finit par se savoir,et lorsque le « Ponch » apprend ce qui s'est passé,il est d'humeur joyeuse.
A l'idée de Paoli et de son groupe, « ronds comme des  queues de pelle »,tombant pile sur les Viets et en en faisant de la pâtée...
A la réflexion,il décide de leur « passer un savon » pour éviter qu'ils recommencent,car un coup pareil çà ne se réussit pas deux fois...Et puis d'autres ordres tombent,autrement dit:affaire classée!(Paras de tous les horizons)

 

LES BOTTES DE SAUT



A force de patauger dans les rizières du delta,les bottes de saut des "Tigres" commencent à crier grâce.Certaines "baillent" sans aucune retenue et pour certains commandos cela devient critique de marcher avec.
A toutes les demandes,l'Intendance répond toujours la même rengaine:
-"Y en a jamais eu,y en a pas,y en aura peut-être un jour..."
A croire que tous les cafards de garnison qui friment dans les rues ont trouvé leur "combat boots" et leurs beaux uniformes retaillés chez le Chinois du coin...

Pour les "Tigres",ce genre de situation commence très sérieusement à échauffer les esprits,lorsqu'un "Tigre" revient en trombe du port en signalant tout un arrivage de bottes de saut toutes neuves.
Rassemblement discret,il s'agit de ne pas louper le coup:une pareille aubaine ne se reproduira pas de sitôt!

Une équipe part avec un camion,camoufle les plaques d'immatriculation avec de la boue,retire tout ce qui pourrait identifier au premier coup d'oeil la bande de "rapetout".
Un Aspirant récupère discrètement la casquette d'un Capitaine.

A l'arrivée sur le port,il s'enquiert auprès d'un garde un peu surpris:
-"Il y en a d'autres?demande t-il en montrant les caisses de bottes.
-"Non,ce sont les seules."
-"OK,alors se sont forcément les nôtres!Allez,vous autres,chargez les caisses dans le camion."répond d'autorité l'officier nouvellement "promu".
-"Il faudrait une signature..."se risque à demander un des gardes.
Un gribouillis fait vite l'affaire.
Le tour est joué.

Le lendemain au rapport,le "Ponch" fait mine de ne rien voir,mais de retour à la villa il coince un des "Tigres" entre deux portes:
-"Je ne veux pas savoir qui,ni comment,mais si tu ne me ramènes pas une paire à ma pointure,je te garantis que çà va chauffer!"assure-t-il.
Et voilà le SASB doté de bottes de "sept lieues" de nouveau prêt à en découdre avec les Viets...(Paras de tous les horizons)

 

BIR HAKEIM




Le 1er janvier, les trois commandos,relevés par le 6° RIC, rejoignent Saigon où ils sont cantonnés au Quartier Gallieni.
Le 8 Janvier, le Croiseur «Emile-Bertin» débarque à Saigon des renforts du Bataillon Mixte d'Infanterie Coloniale en provenance de Chine. Ces hommes, condamnés à quatre ans d'inaction dans l'isolement de la concession française de Shanghaï; brûlent du désir d'entrer dans la danse avec les meilleurs : l'un deux, le Capitaine Trinquier, est mis, avec d'autres Marsouins volontaires parachutistes, à la disposition du Pacha qui décide de constituer le B4, appelé par la suite à être renforcé par des éléments arrivés du Tonkin du Capitaine Baudenon.

Le cantonnement Gallieni est à peine organisé et, déjà, il faut repartir en opération : il s'agit d'occuper Tan-Uyen.
Les quatre commandos sont appuyés par le RBFM qui doit attaquer le premier à l'aube du 25 Janvier.
La progression des fusiliers-marins est retardée par les nombreuses embuscades que l'ennemi tend sur sa route. Lorsqu'ils arrivent devant Tan-Uyen, ils sont reçus par un feu excessivement violent et des rafales d'armes automatiques. Les japonnais semblent nombreux. Le RBFM attaque, mais l'ennemi résiste. Patrouillant sur le fleuve, le Capitaine de Corvette Jaubert, commandant la flottille fluviale, est mortellement blessé tandis qu'un matelot est tué à ses côtés.

Capitaine de Frégate JAUBERT
Le Commando Ponchardier Cfjaub10


-"Encore un "tout bon" qui disparaît.Ce sont toujours eux qui s'en vont les premiers.Peut-êre parce qu'ils sont toujours les premiers au casse-pipe!"dira le "Ponch".

Le Pacha débarque devant Tan-Uyen, réussit à faire la liaison avec son B2 qui arrive par la route et lui donne l'ordre d'attaquer. Les Parachutistes se lancent à l'attaque avec une violence inouïe et délogent l'ennemi maison par maison.
Au même moment, le B4 débarque à Tan-Tich sous un violent tir de mortier.
Le Lieutenant Mac Carthy est tué,son pied a été arraché par un obus de mortier.Il mourra de ses blessures sur le LCVP qui le ramenait à l'hôpital de Saïgon.
Apprenant la nouvelle,ses commandos qui adoraient leur chef,sont pris d'une fureur dévastatrice:à Tan-Tich,pas de quartier!!
Dans la soirée, le B4 est maître du village et réussit à faire la jonction avec le B2 qui vient de Tan-Uyen.
-"Désormais,annonce le "Ponch" aux hommes du B4,vous faites vraiment partie du commando!"
Le B1 occupe Tan Phu malgré une vive résistance de l'ennemi retranché derrière de solides positions.

La préparation de l'opération "Bir hakeim" ouvre de grands espoirs : parachutage sur Hanoi; libération de la capitale du Tonkin en détachement précurseur. De plus le SASB devient Groupement Autonome Ponchardier sous les ordres directs de Leclerc.
Un premier groupe part pour le Tonkin (l'Aspirant Quennouëlle doit établir un repérage des lieux pour la préparation du parachutage) tandis qu'au cantonnement règne l'effervescence des veilles de belle bagarre : constitution des équipes, distribution des armes, confection des sacs, essayages des parachutes qui ne sont souvent que des kidbags fabriqués sur place de toutes pièces!... C'est l'attente fiévreuse pendant laquelle on oublie le danger pour ne rêver qu'à la victoire !
La résolution de Leclerc de mettre tout en oeuvre pour accélérer la pénétration pacifique détruit, le 9 mars, le plus beau rêve du Commando Ponchardier. "Bir hakeim" n'aura pas lieu !(Paras de tous les horizons)

LE SALUT VIENT DU CIEL


Le 3 avril 1946 a lieu une première en Indochine:le parachutage d'une antenne chirurgicale.
Dans la région de Camau,les marsouins du III/43°RIC progressent pour regagner sur le Viet toute la péninsule.
Mais ce dernier accroche au terrain et ne se laisse pas déloger facilement.
La 10ème Compagnie progresse dans les rizières lorsqu'elle se fait accrocher sévèrement par une bande bien armée.
Les marsouins ne manquent pas de courage et lorsque les Viets abandonnent,ils laissent 30 morts et 7 fusils.
Du côté français,il y a un tué et deux blessés graves (Bragagnolo et Buffet).
L'infirmier leur prodigue les premiers soins,mais leur cas est désespéré.

Pour qu'ils s'en sortent,il faudrait pouvoir les opérer hors le médecin ne pourra lui que les aider à ne pas trop souffrir.
L'hôpital de Camau a été incendié par les Viets et même si ceux-ci acceptaient de laisser passer une ambulance,cette dernière mettrait au moins une semaine à arriver puisque la plupart des ponts ont été détruits et que ce délai ne serait pas suffisant pour les réparer.
Bref,les blessés semblent être condamnés.

Ponchardier envoie chercher les médecins du SASB et leur demande s'ils sont volontaires pour sauter-car mis à part Dumetz(*),les deux autres médecins n'ont jamais sauté-et ainsi arriver à temps pour intervenir pour le salut des deux blessés.
Dumetz,Salinési et Huc répondent par l'affirmative.Ils partent à Tan Son Nhut où un Dakota les attends.
L'avion survole bientôt Camau.
-"Go!"Dumetz s'élance le premier suivi de près par Salinési et Huc.
Atterrissage dans du coton!
Puis ils opèrent les blessés sur un étal de boucher,sans électricité...
Tout se passe bien,les deux blessés sont sauvés!
La population locale est joyeuse:l'arrivée des médecins descendus du ciel est un signe!
Le lendemain,les trois médcins soigneront quelques habitants venus se présenter.Et puis se sera le retour à Saïgon par voie fluviale cette fois-ci.

C'est en fait,le premier largage d'une antenne chirurgicale parachutiste en Indochine.

(*)Le médecin Dumetz a été breveté par les parachutistes britanniques pendant la deuxième guerre mondiale.Il porte toujours son béret sur lequel est agrafé l'insigne des paras anglais.On dit qu'il a gagné le droit de le porter avec les paras britanniques opérant sur les arrières de l'Afrikacorps en Lybie.(Paras de tous les horizons)
 

Médecin-Lieutenant Dumetz
Le Commando Ponchardier Image111
 
 
 
NGUYEN BINH


D'origine tonkinoise,ancien blanchisseur sur un paquebot des Messageries maritimes,c'est un ancien pensionnaire du bagne de Poulo Condor.
Après sa libération il recevra une instruction militaire et révolutionnaire en Chine et à Moscou.
A la fin de 1945,il quitte Hanoï pour la Cochinchine où Hô Chi Minh l'a nommé « commissaire militaire » afin d'organiser la lutte armée contre les Français.
Pour ce faire,il s'impose très vite comme chef Vietminh à la tête des bandes rebelles du Sud de l'Indochine.Il répand la terreur grâce à ses « volontaires de la mort » qui sont en fait des groupes de tueurs organisés en comité d'assassinat chargés de torturer et d'exécuter les notables favorables aux Français.
Nguyen Binh
Le Commando Ponchardier Nguyen10
Nguyen Binh reste rarement deux nuits au même endroit,il bouge sans cesse et frappe toujours où on ne l'attend pas.
Le 27 mars,près de Thu Duc,une section de la 3ème DIC est tombée dans une embuscade tendue par une centaine de Viets accrocheurs.
Il n'en faut pas plus à un Colonel d'Infanterie pour lancer le « grand nettoyage ».Les moyens engagés sont colossaux:des chars,des automitrailleuses,un bataillon complet de coloniaux,le groupement Bollardière de paras SAS et les commandos du SASB.
Tout ce monde se met en route en veillant à son alignement sur les unités voisines...Bref beaucoup d'esbroufe pour pas grand chose!
L'opération s'achève à temps pour permettre aux grands chefs d'aller prendre une douche avant le whisky de rigueur au Cercle.
Bilan de l'opération:trois Viets et un Japonais abattus par le B3.

Le « Ponch » furieux,fonce dès le lendemain chez le Général Leclerc:
- « Ces conneries,çà va durer encore longtemps,mon général? »
Leclerc soupire avec fatalisme.
- « Si je devais renvoyer tous les cons,que resterait-il? »
- « Dans deux jours vous vous installez à GoVap. Vous dépendez directement de moi et de moi seul.
Avec carte blanche pour monter vos opérations comme vous l'entendrez.
Seulement le 30 mars,c'est de nouveau le même type d'opération dans le secteur entre Go Vap et Hoc Mon:dans quelques bureaux,on prend tout son temps pour transmettre les ordres du généchef...


Biographie de Nguyen Binh:

Né dans une famille de la classe moyenne de cinq enfants, il quitte sa famille vers dix-sept ans pour se rendre au Sud.

Vers 1925, il adhère au Parti Nationaliste Vietnamien et devient un des membres du comité central de la région Sud en 1928, son ami Tran Huy Lieu en devenant Secrétaire général.

En 1929 ils sont arrêtés et condamnés à cinq ans de prison au Bagne de Poulo Condor. Il y sympathise avec des communistes raison pour laquelle il sera sanctionné par le Parti Nationaliste. Il perdra un œil ce qui lui vaudra le surnom de Borgne

Libéré en 1935, il continue sa lutte contre l’occupation française à partir de Dong Trieu. En 1941 il est chargé par le Viet Minh de se procurer des armes. Il peut établir ainsi une base armée importante.

Le 12 mars 1945, il mène avec succès une offensive contre le camp militaire de Ban Yen Nhan dans le Delta ce qui lui vaudra le commandement des 4 zones militaires du Nord sur les 7 créées. Il continue son offensive et soutient la révolte de Hải Phòng et libère de nombreuses villes.

En septembre 1945 il est chargé par Hô Chi Minh de réorganiser et unifier les différents groupes armés du Sud dont il prend le commandement.

En 1947, il adhère au parti communiste. Hô Chi Minh le nomme le 25 novembre 1948 Lieutenant général de l’armée populaire du Vietnam, grade dont il sera le premier titulaire.

En septembre 1951, de retour du Nord où il avait été appelé pour une nouvelle mission il meurt dans une embuscade montée par des troupes françaises commandées par le capitaine Hogard à la frontière du Cambodge et du Vietnam.

Il fut considéré par les Français comme un adversaire particulièrement redoutable et un fin stratège.
Il fut nommé Héros de l'Armée populaire et en 2000 sa dépouille mortelle fut transférée au cimetière d'Hô-Chi-Minh-Ville.(Paras de tous les horizons)
 
 
AP LAN TRUNG

A Go Vap,l'installation pour le SASB est plutôt spartiate mais les "Tigres" n'ont pas vraiment le temps d'en "profiter" car en plus des patrouilles de jour et des embuscades de nuit en zone Viet,ils jouent aussi le rôle de force d'intervention immédiate sur renseignements.
D'où une nouvelle organisation,par rotation:un commando en opération,un commando d'alerte,un commando au repos.

Le 3 avril,sur renseignement,le "Ponch" décide une opération au "pied levé" sur Ap Lan Trung en y envoyant une section en reconnaissance.
Après un détour forcé dû à la mauvaise qualité des chaussées,l'arrivée aux abords de ce village est inhabituelle:les commandos ne détectent pas âme qui vive,le village est vide.
Le chef du détachement fait fouiller le village sans résultat,puis fait rembarquer tout le monde dans les camions pour le retour sur base.
Les camions repartent en oubliant deux commandos,Gourmelin et Piétri,qui s'étaient avancés un peu trop loin dans le village.
Les deux oubliés découvrent que le village si paisible en apparence,comporte des paillotes fortifiées,signe de la présence de Viets dans le coin.
-"J'ai comme l'impression qu'on est dans la merde..."
-"Si on ne se les fait pas couper,on aura du pot!"

Une solution:quitter le village au plus vite,traverser la route et s'enfoncer suffisamment dans la forêt pour pouvoir progresser à l'abri des vues et des coups de l'ennemi.
Sitôt dit,sitôt fait!Mais arrivés dans la forêt,les deux comparses découvrent des tranchées parfaitement camouflées,des postes de tir pour FM et tout un réseau parfaitement invisible de la route.

Puis un "rendez-vous!" avec un accent qui ne trompe pas,finit de les convaincre.
Ils plongent alors dans une tranchée et ripostent avec force grenades et parviennent à s'échapper vers la rizière.
Au loin,ils entendent le reste de la section être prise dans une embuscade et font "ni une ni deux",ils foncent pour aider les copains.
La section est clouée sur place par le tir précis des Viets et l'avancée progressive des Japonnais.
Puis ils s'aperçoivent d'un "flottement" et le début de la débandade des Viets et des Japonnais qui se croient être pris à revers.En fait il s'agit de Gourmelin et de Piétri qui s'offrent le luxe d'un assaut à titre individuel!Les Viets se font étriller...

De retour à Go Vap,le "Ponch" apprend par recoupement des renseignements obtenus que la bande qui vient d'être étrillée par cette section n'était autre que la garde personnelle des "volontaires de la mort" de l'insaisissable Nguyen Binh.Il félicite ses "Tigres".(Paras de tous les horizons)
 
 
CAMERONE 1946


Le Capitaine Rouanet prépare un nouveau coup de main et projette de ramener vivants les meurtriers du Docteur Phat (Premier Président du Gouvernement de Cochinchine).
L'opération a lieu le 9 avril à l'aube et, dans un hameau des environs de Thu-Duc, les rebelles sont surpris dans leur sommeil. Le B2 fait trente prisonniers dont le chef de la bande, meurtrier du Docteur Phat.
Pendant plusieurs jours, aux alentours de Go-Vap, les villages sont fouillés, les suspects arrêtés et les terroristes fuient à l'approche des commandos.

Le 17 Avril, les commandos ont mission de nettoyer les secteurs de Tan-Long. Au cours de l'opération, le B1 et le B3 sont sérieusement accrochés par des snipers Viets. Ils chargent l'ennemi qui tire avec précision avant de décrocher. Le Groupement Ponchardier est durement éprouvé. Jamais opération n'a été plus meurtrière. Elle coûte six morts : Enseigne de Vaisseau Joanny, Adjudant-chef Ferracci,Caporaux Monthioux,Peretonni et Thibault et Matelot Masson et quatre blessés dont l'Aspirant Lambert.
C'est durement acheter le succès même si les commandos ont tué une soixantaine de rebelles et recueilli un armement important.
L'inhumation des morts a lieu le lendemain dans le cimetière de Thu Dau Mot.Les"Tigres" rendent un dernier hommage à leur camarades qui ne reverront jamais la France.

Dès que les commandos sont de retour à Go Vap,le "Ponch" en profite pour faire un saut à Saïgon afin de demander à être reçu par le Général Leclerc.
-"Mon Général,tous ceux qui vont sur le terrain savent que ces grandes opérations ne sont que des idioties sans queue ni tête qui ne servent qu'à faire tuer du monde.Je refuse d'être commandé par des abrutis qui n'ont jamais mis les pieds dans une rizières.Tout ce qu'ils veulent,c'est se faire mousser quand ils ramènent dix malheureux nha qués qui ne sont pas plus Viets que vous et moi".

Leclerc n'est jamais passé pour un modèle de patience,mais il aime la franchise et il sait que le "Ponch" a raison.Mais comment expliquer que,pour ne plus continuer à faire tuer des hommes dans une guerre que le gouvernement et l'Amiral Thierry d'Argenlieu font tout pour perdre,il a pris la décision de demander à être relevé de son commandement?
-"Que voulez-vous?coupe-t-il.C'est accordé d'avance.A part une seule chose:ne me demandez pas de vous renvoyer en France!"

-"Quand nous opérions dans le delta du Mékong,nous dépendions du 5ème RIC mais nous fonctionnions comme un bataillon autonome et les résultats n'étaient pas si mauvais.Lorsque nous devions sauter sur Hanoï,on nous a effectivement transformés en groupement autonome mais on continue de nous utiliser comme de vulgaires biffins dans le cadre de cirques qui ne riment à rien.
Quand vous nous avez envoyés à Go Vap,nous devions pourtant opérer comme une unité indépendante..."

Le "Ponch" marque un temps d'hésitation,puis se lance:
-"Les opérations de commandos c'est notre affaire.Mais qu'on nous laisse les monter seuls,à notre façon,sans nous envoyer n'importe où,n'importe comment.
Du Viet,je vous promet que j'en ramènerai.Et sans faire tuer mes gens".

Leclerc aquiesce:
-"A partir de maintenant je vous place en réserve opérationnelle.On ne pourra plus vous utiliser sans ordre exprès de ma part."affirme-t-il.

Dès lors la traque contre les bandes rebelles de Nguyen Binh s'intensifie,mais le Viet se fait rare,choisissant souvent de rompre le combat plutôt que de soutenir une lutte souvent perdue d'avance face aux "Tigres".

Puis le mardi 30 avril 1946 c'est Camerone:fête de tous les Légionnaires.Lors de cette cérémonie,en présence du Général Juin,le SASB est particulièrement mis à l'honneur.

Le Général Juin accompagné par le Général Leclerc passent les troupes en revue.Le Général Juin salue le fanion du SASB de la main gauche,seule restée valide.Leclerc présente ses "Tigres":
-"Le commando Ponchardier...Mes meilleures troupes!"dit-il.

Le Général Juin procède alors à une remise de décorations où le Lieutenant de Vaisseau George et le Capitaine Rouannet reçoivent à titre individuel la croix de guerre avec palme.
Puis d'une voix forte,le Général Juin lit la citation collective qui attribue la croix de guerre au fanion,à son chef et à l'ensemble des "Tigres":(Paras de tous les horizons)
 
LA FÊTE DU TRAVAIL


Les décorations moissonnées par les « Tigres » et leur fanion ne sont pas passées inaperçues et cela provoque jalousie et commentaires:
-C'est facile de cravater quand on va seul dans la nature sans personne pour vérifier ce qui s'y passe vraiment!
-Ponchardier,ses bilans?Du bidon...
Le « Ponch » se fiche de cela,lui,ne s'intéresse qu'aux résultats et la saisie des armes à l'ennemi: seule preuve irréfutable du travail des « Tigres » face aux Viets. Aussi a t-il besoin de renseignements,et lorsque ceux-ci n'arrivent pas,il s'impatiente et met la pression sur ses officiers.

Et puis comme par enchantement,le renseignement tombe:une importante concentration de Viet de Nguyen Binh est implantée dans le secteur de la plantation Quéry:là c'est du lourd!Avec ceux qui son placés plus loin dans la forêt d'An Son,il y aurait plusieurs centaines de combattants aguerris.
Donc le 1er mai,le lendemain de la prise d'armes, il repart à la tête de ses « Tigres » auxquels se sont jointes trois sections de la Légion, 3 AM et 2 scout-cars.

L'opération consiste à nettoyer la région d'An-Hoa à six kilomètres de Thu-Dau-Mot.
Les parachutistes précèdent les blindés pour essayer d'accrocher les rebelles avant que les AM n'entrent en action. Les hommes débarquent des camions, une fusillade extrêmement vive les accueille ; les rebelles disposent d'armes automatiques et sont admirablement placés pour atteindre les commandos. Ceux-ci chargent en hurlant et bousculent l'ennemi qui, surpris par une riposte aussi brutale, fuit dans la rizière où ils sont massacrés par le B1 et le B2 qui foncent derrière eux.

Les pertes des rebelles sont estimées à 200 tués et les Parachutistes ramassent sur le terrain 49 fusils, 1 carabine parachutiste américaine à crosse repliable, 1 FM et 1 mortier et des munitions à profusion.

Simultanément, le B4, obéissant à sa mission «coup de filet», est durement accroché sur les contreforts de Phu-Thuan.
Après avoir progressé, en diguette, sous le feu des rebelles, la section Darchy se heurte à une ligne continue d'armes automatiques. Les rebelles - une centaine environ - sont fortement retranchés à la lisière d'un bois dans des blockhaus parfaitement organisés. La progression des quinze parachutistes de la section est arrêtée net. La demi-section de la Légion, en soutien, tente une manoeuvre. Elle est bloquée sur place. Le Sergent Grand tombe mortellement frappé à la gorge.
Un légionnaire s'effondre en criant : « En avant, la Légion ». Considérant la disproportion des forces, le Capitaine Trinquier décide de rompre le combat. Sous le feu, les deux groupes francs se retirent en combattant et en évacuant morts et blessés.

De retour au campement,le « Ponch » considère le butin d'un oeil goguenard et assène une bourrade à Dupuis:
-Tu vois,Babalachi,c'est comme çà qu'il faut faire la guerre si on veut reprendre le pays aux communistes.
Puis à la cantonnade:
-Vous vous souviendrez de ce 1er mai,fête du travail!

Puis le « Ponch » pense à la réception donnée dans les salons du « généchef »:
-Reisz,tu me fais charger toute cette ferraille sur un bahut.On arrivera juste à temps pour le pince-fesses...
Dans les salons  du « généchef »,la réception bat son plein.Le clerc reçoit tout le gratin civil et militaire.L'invité d'honneur est le Général Juin,qui clôture ainsi sa visite en Indochine.
Brusquement le command-car du « Ponch » arrive en trombe,force le passage du poste de garde,le « Ponch » descend et fait déposer les armes prises au Viets sur la pelouse,il salue le Gnéral Leclerc:
-Mes respects,mon Général.Notre bilan d'aujourd'hui...
Leclerc se tourne vers Juin:
-Le commando Ponchardier,mon Général. Je vous l'avait dit,ce sont mes meilleurs hommes.Eux ils obtiennent des résultats...

Puis le 8 mai pour définitivement nettoyer la zone,le « Ponch » avec en renfort un batailon de 200 légionnaires de la 13ème DBLE,3 A.M,et 5 scouts-car du 1er Chasseur,il lance une opération dans la région de Phu Thuan,là où le Sergent Grand a été tué une semaine auparavant.

Le convoi par à 3H30 du matin de Go Vap et arrive sans incident à Thu Dau Mot,le « Ponch » ironise:
-Rappelez-moi le nom de cet estimable connard qui déclarait il y a peu qu'on ne pouvait pas circuler sur les routes après le crépuscule sans se faire tirer dessus!N'est-ce pas lui qui affirmait huit jours auparavant qu'on pouvait considérer que la Cochinchine était pacifiée?Entre temps,il avait dû découvrir que le pays ne se limitait pas au Continental,au Cercle sportif et aux boîtes de Cholon...

Le SASB a liquidé au moins 80 Viets et fait une quinzaine de prisonniers à quoi s'ajoute les résultats de la 13ème DBLE.
Les Viets ont compris la leçon et se déplacent sans cesse pour éviter de se faire prendre au piège et dès qu'ils ont l'impression de voir arriver les « Tigres » c'est la débandade...

Les opérations du SASB se résument alors par une suite d'accrochages où les Viets évitent le combat et fuient après les premiers tirs.
Les seuls résultats vraiment tangibles sont la destruction systématique des installations et des stocks découverts.
Seule "ombre au tableau":la mort du Matelot Serge André du B1,victime d'une rafale tirée par un légionnaire qui l'avait confondu avec un Viet - (Paras de tous les horizons)
 
EPILOGUE


Les hommes, fatigués par neuf mois d'actions ininterrompues, sous un climat pénible, ont besoin de repos. A la mi juin, il est décidé que 2 commandos monteront se reposer à Dalat et seront relevés, après trois semaines, par leurs camarades restés à Saigon. La douceur de la température d'Annam et la vie agréable qu'ils mènent dans la région boisée et verdoyante du Pays Moi font retrouver aux parachutistes leurs forces perdues.
Dalat
Le Commando Ponchardier Dalat10

Et, lorsqu'au début d'Août, tous les commandos se retrouvent au Camp Gallieni, on parle de rapatriement, de la France qui semble toute proche maintenant et, le 28 Août, le Groupement Ponchardier embarque à Cap Saint-Jacques à bord de l’« Île-de-France » pour arriver à Toulon le 17 septembre.
Le paquebot "île de France"
Le Commando Ponchardier Ile-de10

L'ordre de dissolution est donné:la grande aventure des "Tigres" est terminée et le SASB entre dans l'Histoire militaire.
Depuis, les parachutistes se sont dispersés ; les uns ont repris la vie civile avec sa monotonie et aussi, hélas ! Ses difficultés... Les marins sont retournés dans les formations de l'aéronavale, les coloniaux, après un séjour dans la métropole, sont repartis, appelés irrésistiblement par la Colonie lointaine en formant pour certains l'ossature du 2ème BCCP.
 
2ème BCCP
Le Commando Ponchardier 2bccp10


Les années passent et,si la bravoure demeure,la guerre est de plus en plus dure et les rangs s'éclaircissent:Dupuis,Poirrier,Boby...
Il arrive aussi que la roue tourne et que le sort désigne celui que,durant des années,les balles ennemies n'ont pas réussi à atteindre.Le 27 janvier 1961,le Vice-Amiral Pierre Ponchardier,commandant de la zone maritime de l'Atlantique Sud et de la base stratégique de Dakar,trouve la mort dans un accident d'avion.(Paras de tous les horizons)
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Commentaires
C
dans le début de l'article dans l'énumération des noms des membres du commando B3 on trouve un caporal Rossilie et plus loin dans l'énumération "ils y étaient" on trouve le caporal Georges Roussille je pense qu'il s'agit de la même personne Georges Roussille de Saint Nazaire que j'ai bien connu.<br /> <br /> Claude Coeffeur (neveu de Jacques Coeffeur ex des commandos marine François Tempête Ouragan Trepel Penfen). <br /> <br /> Félicitations pour votre travail je pense que c'est un travail de mémoire inestimable Chapeau bas!!!
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Commandos marine
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